Février 2016

Bien chers amis, Au moment précis où je prenais la plume pour vous adresser la lettre de cette année, une enveloppe très surprenante arrivait au courrier. J’ai donc reposé mon stylo et je l’ai décachetée… Mes mains tremblent encore par l’émotion ! Remis de ma surprise et rempli de joie, j’ai décidé depuis quelques instants […]

Bien chers amis,

Au moment précis où je prenais la plume pour vous adresser la lettre de cette année,
une enveloppe très surprenante arrivait au courrier.

J’ai donc reposé mon stylo et je l’ai décachetée…

Mes mains tremblent encore par l’émotion ! Remis de ma surprise et rempli de joie,
j’ai décidé depuis quelques instants d’abandonner toute autre préoccupation et de partager « à chaud » avec vous, ce que j’ai sous les yeux.

Je reconnais tout d’abord un traité bien connu (« Il est incomparable ») que nous avions imprimé il y a un peu plus de dix ans. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’échantillon que je vois n’est plus très présentable : froissé, corné, il est plein de tâches brunâtres sur le contour et à moitié déchiré dans le sens de la largeur. Il n’est d’ailleurs plus possible de l’ouvrir car les feuilles sont collées les unes aux autres. On dirait un véritable parchemin…
Mais dans cette enveloppe il y a d’autres choses : un traité en italien de la CMM à Rome et une lettre…, mais quelle lettre !
Sur une grande feuille jaunie de cahier d’école, je déchiffre une écriture à l’encre bleue.
Voici ce que je lis :

« Avec de chaleureuses salutations, je vous informe que j’ai trouvé ces revues que je vous joins ici avec cette lettre. Je les ai trouvées ce matin dans une bouteille bien fermée jetée sur le sable de la plage de notre petit village en Syrie. J’étais folle de joie et d’envie de voir le secret qu’il y avait dedans. Après plusieurs essais (car je n’avais pas de couteau avec moi), j’ai réussi à l’ouvrir. J’ai voulu lire mais je n’ai pas compris le premier dépliant écrit en italien. Heureusement que le deuxième est en français que je lis et comprends bien. Il m’a captivée. C’est la première fois de ma vie que je lis des choses aussi merveilleuses.
Alors, je suis tellement satisfaite de vous écrire pour recevoir toute la documentation que vous proposez sur Jésus.
Je suis étudiante et dans quelques mois je serai institutrice.
Je vous quitte maintenant dans l’espoir de trouver en vous les personnes qui répondront à mes demandes.
Enfin et en attendant avec impatience votre envoi, je vous souhaite une bonne santé.
Votre correspondante, Souad ».
J’imagine que vous êtes comme moi : reconnaissants à Dieu pour ce chrétien anonyme qui a décidé, un jour, de jeter cette bouteille à la mer.

Peut-être ne connaîtra-t-il jamais les résultats de son geste. Peut-être n’imagine-t-il même pas qu’aujourd’hui une jeune fille, quelque part dans un pays musulman, s’approche de Jésus-Christ grâce à son amour pour le témoignage.
Dans l’éternité, seul Dieu fera connaître au semeur anonyme la joie de la moisson.

Laissant ma réflexion vagabonder, j’imagine le chemin que devront parcourir les 355.000 messages de la CMM distribués l’an passé dans notre pays.
Mais il n’est pas nécessaire de rêver puisque la réalité est aussi belle et aussi enthousiasmante. Chaque jour, à chaque instant, il y a quelque part dans le monde quelqu’un qui donne et quelqu’un qui reçoit.
A tout instant, il se passe donc quelque chose dans les cœurs, parce que l’Evangile est diffusé au travers de chrétiens zélés qui n’ont d’autre ambition que de faire avancer le Royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la Terre.
La mission de la CMM et de ceux qui s’associent à son ministère est aussi simple que cela !

Avec vous qui nous soutenez dans la prière et l’offrande fidèles, je tenais à vous écrire très vite pour vous associer aux défis de plusieurs CMM d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui resteront confidentielles. Toutes ont besoin d’assistance, de soutiens matériels et de portions bibliques pour faire face aux urgences gigantesques quotidiennes. Le témoignage poignant de Souad arrivé au bon moment, en est une illustration poignante…

Pouvons-nous rester insensibles au privilège qui nous est encore donné d’aller librement rendre compte de notre espérance ? D’atteindre ensemble, d’une façon ou d’une autre, la dernière maison de ce monde avec l’Evangile de Jésus-Christ ?

Bien fraternellement et toujours à votre écoute,

VOTRE-AMI

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