Bien chers amis,
A Epworth, village d’Angleterre, dans la nuit du 8 au 9 février 1709, des mains criminelles, qu’on dit avoir été celles de paroissiens, allumèrent le feu au presbytère à toit de chaume où dormait le pasteur Samuel Wesley avec sa nombreuse famille. En effet, son admirable épouse eut 19 enfants.
Tout à coup l’un d’eux, brûlé aux pieds, s’éveilla.
L’incendie faisait rage. Après bien des efforts, toute la famille réussit à fuir. Mais on s’aperçut qu’il manquait le petit John (la brebis perdue). Il était alors âgé de 6 ans. Avec témérité, on put le saisir par une fenêtre au moment même où le toit s’effondrait. Toute sa vie, John, John Wesley – le fondateur du Méthodisme – (l’une des dénominations protestantes du monde) se considéra comme faisant l’objet d’une providence divine toute particulière, s’étendant jusqu’aux moindres détails de son existence. Devenu en son temps un personnage de réputation mondiale, il se laissa peindre avec, en arrière-plan, une maison embrasée.
Au-dessous du tableau, on put lire : « Un tison arraché du feu ».
Cette métaphore tirée de Zacharie 3:1 est intéressante et il vaut la peine d’y revenir. Dans le livre de Zacharie, le Grand Prêtre est accusé par Satan. Et Dieu est lui-même présent. De quoi est-il accusé ? Nous l’ignorons.
Mais, ô fait précis, il est signalé que ses vêtements étaient « sales ». Dans la Bible, c’est l’image de l’impureté du coeur, de l’état de péché, de la distance qui nous sépare de Dieu.
Or Dieu prend sa défense et conclut : « Je te débarrasse de ta faute et je vais te revêtir d’habits de fête. » Alors, il nous est dit du Grand Prêtre : « Celui-ci n’est-il pas comme un tison arraché du feu ? »
Cette vision prophétique ainsi révélée est saisissante. Elle raconte notre histoire personnelle. Cette vision est d’ailleurs le prélude de la parabole de l’enfant prodigue avec laquelle elle s’apparente par la lettre et par l’esprit.
Déjà, dans l’Ancien Testament, elle chante le pardon gratuit de Dieu. Elle montre que le péché est un feu criminel et destructeur dont Dieu seul peut nous arracher, en dépit des justes accusations dont nous faisons l’objet par le diable, l’adversaire de nos âmes.
Chacun pour notre part, nous sommes ce tison arraché du feu !
Mais attention !
Un tison rougeoyant arraché au feu s’éteint rapidement à moins qu’un souffle vivifiant, ne passe sur lui. C’est ainsi que beaucoup font des belles expériences qui laissaient présager toute une vie de fidélité et puis, n’ont donné qu’une flamme éphémère, un lumignon… et des cendres.
Je parle ici du souffle divin qui passe et entretient le feu rougeoyant, toujours prêt à embraser son entourage. Un souffle fort, permanent et entretenu à la manière dont l’Eternel parle à Jérémie : « Je veux que ma parole dans ta bouche soit du feu. Et ce peuple du bois. Et que ce feu les embrase ». (Jer. 5:14)
C’est un fait, notre zèle et notre fidèlité au Service de Dieu doivent sans cesse être ranimés, alimentés, gardés, même lorsque la lassitude nous gagne.
Mais comment faire ? L’apôtre Paul a touché du doigt ce besoin lorsqu’il encourage son assistant Timothée en lui disant : « Que tes progrès soient évidents pour tous ! » (I Tim. 4:15)
C’est pourquoi, notre équipe a souhaité à son tour vous encourager dans les trois domaines qui fondent notre mission commune : Prier, Aller et Donner.
La plaquette jointe à cette lettre, a été conçue spécialement dans ce but. Après une période de prière indispensable avant tout effort d’évangélisation, vient la nécessité de « sortir vers les autres ». Par quelques remarques et conseils, « Feuille de Route » va devenir, c’est certain, votre fidèle compagnon tout au long de ce mois de novembre ainsi que les suivants…
Ensemble et unis dans l’intercession, nous pourrons aller vers ces âmes qui nous entourent afin qu’elles deviennent à leur tour, « des tisons arrachés du feu » pour l’unique joie de notre Seigneur.
Avec l’élan et l’honneur de vous savoir à nos côtés,
PS : « Prier, Aller et Donner » sont les trois piliers qui soutiennent toute oeuvre au service de Christ. Donner de main en main, de maison en maison le message de la Bonne Nouvelle, est notre inlassable privilège.
Pour donner sans cesse , il faut avoir reçu. C’est ce qui constitue les moyens de la CMM qui, depuis bientôt 70 ans, donne ce qu’elle reçoit !
Vos soutiens, vos dons, vos offrandes sont ainsi transformés en semences de vie, là souvent où nous ne pouvons aller nous-mêmes… C’est donc dans la reconnaissance que nous comptons jour après jour sur votre fidélité et votre confiance.
Par vos prières quotidiennes, nous pourrons avancer ensemble dans le champ de Dieu.