Depuis longtemps, nous avons compris que toute entreprise mise au service de Dieu, ne peut durer sans l’essentiel : la prière. Ceci n’a rien de nouveau sous le ciel. Et pourtant, quelle richesse, quel trésor dans la vie du racheté et pour la vie de ceux qui nous entourent !
Je me suis souvent demandé pourquoi les hommes de la Bible accordaient une si grande importance à la prière pour autrui. Il ne peut pas s’agir d’un procédé magique. Comment le comprendre ? Il est frappant de constater que l’intercession (prière pour les autres) revêt le caractère d’un combat. Paul exhorte les chrétiens de l’Eglise primitive à prier sans cesse. « Nous rendons grâces à Dieu… et nous ne cessons de prier pour vous… et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté… » (Colossiens 1:3).
Mais, si Dieu connaît toutes choses, pourquoi cette répétition dans la prière ?
Nous n’avons pas à lutter contre Dieu pour les hommes. Ce Dieu-ci ne serait plus celui de Jésus-Christ. Nous luttons avec Dieu pour les hommes contre… les puissances ennemies de Dieu « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes… Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile » (Ephésiens 6:12, 18-19).
A la fin de la deuxième guerre mondiale, les gardiens d’un camp de concentration savaient depuis un certain temps que l’Allemagne était vaincue. Aussi longtemps que les prisonniers l’ont ignoré, ils sont restés soumis à un pouvoir fantôme. Dès qu’ils ont appris la victoire alliée, ils ont pris la direction de la sortie du camp sans rencontrer la moindre résistance !
Par notre intercession, nous nous plaçons sur le terrain d’une victoire déjà remportée, celle du Christ ressuscité. La personne pour qui nous prions, qu’elle soit déjà croyante ou non, appartient de droit à Dieu. Le Christ est mort et ressuscité pour elle. Nous proclamons la victoire de Jésus et mettons les autres au bénéfice de cette victoire. Nous la proclamons face aux puissances spirituelles ennemies de Dieu mais déjà vaincues par l’acte décisif de la croix. C’est ainsi que la prise au sérieux de l’Evangile nous conduira de l’intercession à la louange, parce que « tout est accompli ». Et alors vient toujours l’exaucement. « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu et vous le verrez s’accomplir. Et lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses »
(Marc 11:24-25).
Ce verset se comprend bien à la lumière de ce qui précède. Remarquez que Jésus ne dit pas : croyez que vous le recevrez, mais « que vous l’avez reçu ». C’est cela, la foi : saisir d’avance les promesses de Dieu en comptant plus sur sa Parole que sur la réalité visible présente. « … et vous le verrez s’accomplir »
Pourquoi ? Parce que Dieu est fidèle à ses promesses.
Alors, ensemble prions et agissons pour que des milliers de témoins puissent atteindre, avec cette Bonne Nouvelle, Chaque Maison du Monde et que des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants puissent trouver l’espérance.